C’est connu: les orthodontistes ont leur propre langage.

Non pas simple but de n’etre pas compris du grand public mais souvent par souci de precision et afin de pouvoir communiquer en des termes brefs l’etat clinique des patients.

Cet article entreprend d’expliquer le plus simplement possible le vocabulaire des orthodontistes et ce qu’il exprime!

 

Maxillaire : mâchoire supérieure

 

Mandibule : mâchoire inférieure

 

Le condyle mandibulaire et l’Articulation temporo-mandibulaire (ATM) : le condyle mandibulaire correspond à la partie terminale supérieure de la branche montante de la mandibule qui va constituer l’articulation temporo-mandibualre en s’emboitant dans la cavité glénoïde de l’os temporal.

Le condyle mandibulaire et l’Articulation temporo-mandibulaire

Noter le condyle mandibulaire qui s ‘inscrit dans la cavité glénoïde de l’os temporal et constitue ainsi l’Articulation temporo-mandibulaire.

 

Dysfonction Temporo-Mandibulaire (DTM) : si le condyle mandibulaire n’est pas bien centré dans l’ATM, on peut voir apparaître des symptômes de dysfonctionnement comme des craquements, des claquements articulaires ou des douleurs à l’ouverture et à la fermeture de la mandibule. C’est une Dysfonction Temporo-Mandibulaire

 

Classe II squelettique : maxillaire supérieur en avant ou mandibule en arrière. C’est une anomalie osseuse qui est le plus souvent accompagnée d’une anomalie dento-alvéolaire qui s’exprime dans le même sens (classe II dentaire ou classe II d’Angle). La patient a alors le maxillaire en avant et cela est aggravé par des incisives supérieures qui sont elles aussi en avant par rapport à leur base maxillaire.

Ci-dessous, une patiente présentant une rétrognathie mandibulaire. La lèvre inférieure passe derrière les incisives maxillaires, et aggrave la situation en provoquant une version externe de ces incisives supérieures tout en bloquant la croissance mandibulaire verrouillée aussi par la suparclusion incisive.

 retrognathie orthodontique - classe II

 

Prognathie maxillaire : maxillaire supérieur en avant par rapport à la base du crâne, donc dans le profil.

 

Rétrognathie mandibulaire : mandibule en arrière par rapport à la base du crâne, donc, dans le profil.

 

Classe II dentaire : elle peut être un symptôme de la prognathie maxillaire ou de la rétrognathie mandibulaire ou les deux anomalies conjuguées.

Anomalies alvéolo-dentaires

Noter la classe II dentaire : les dents du maxillaire sont toutes très en avant par rapport aux dents inférieures.

Classe III squelettique : maxillaire supérieur en arrière ou mandibule en avant.

Maxillaire en retrait= rétromaxillie ou rétroganthie maxillaire

Mandibule en avant = prognathie mandibulaire ou promandibulie.

 

Prognathie mandibulaire : mandibule en avant par rapport à la base du crâne, donc, dans le profil.

prognathie mandibulaire

Cette patiente présente une prognathie mandibulaire appelée aussi promandibulie.

 

Anomalies alvéolo-dentaires : anomalies de position des dents mais aussi du tissu osseux alvéolaire qui les soutient et qui est déformé aussi.

Anomalies alvéolo-dentaires

Noter une proalvéolie incisive : les dents du haut sont en avant, le patient présente en plus une rétrognathie mandibulaire que l’on ne voit pas ici.

 

Hypodivergence facial : l’étage inférieur de la face qui s’étend du point sous-nasal au point menton est diminué par rapport à l’étage supérieur de la face délimité par le milieu d’une ligne passant par le bord supérieur des sourcils et le point sous-nasal. Ce point sous-nasal est juste à la jonction base du nez et lèvre supérieure. La face est courte.

Hypodivergence facial

L’étage inférieur de la face est complètement effondré

 

Hyperdivergence facial : la hauteur de l’étage inférieur de la face est augmentée par rapport à ka face supérieure, la face est longue.

Hyperdivergence faciale

L’étage inférieur de la face est très augmenté. La patiente de gauche force sur ses lèvres pour les joindre, le patient de droite n’arrive pas au contact labial.

 

Latérognathie mandibulaire : la mandibule est asymétrique, l’un des côtés est plus long que l’autre. Le patient présente un menton de travers et bien souvent un plan occlusal oblique.

Latérognathie mandibulaire

La mâchoire inférieure part sur le côté droit alors que la patiente est en occlusion centrée. La mâchoire inférieure est asymétrique.

 

Endognathie maxillaire : le maxillaire est trop étroit. La croissance transversale a été insuffisante. Cette anomalie squelettique entraîne une occlusion inversée à droite ou à gauche. La mandibule est déviée d’un côté. Le traitement doit commencer chez le jeune enfant.

Sans traitement il peut se développer une anomalie de croissance de la mandibule qui grandit asymétriquement du côté droit ou du côté gauche selon l’inversion occlusale transversale. Il s’installe alors une latérognathie mandibulaire.

Endognathie maxillaire

Endognathie maxillaire :
Le maxillaire supérieur est trop étroit par rapport à la largeur de l’arcade inférieure.

 

Occlusion dentaire : emboitement des dents maxillaires sur les dents mandibulaires, comme les dents d’un engrenage.

 

Plan occlusal : il passe par les pointes cuspidiennes des dents du maxillaire supérieur. De face, ce plan doit être parallèle à la ligne bi-pupillaire et de profil, il est parallèle à une ligne par le rebord inférieur de l’orbite (sous l’œil) et le bord supérieur du conduit auditif (oreille).

 

L’occlusion de classe I : c’est la bonne occlusion, l’occlusion physiologique. Les incisives supérieures recouvrent les incisives inférieures de 2 mm et sont en avant de 2mm. La pointe des canines supérieures s’emboite derrière les canine inférieures, entre les canines inférieures te les 1ères prémolaires inférieures. Les molaires inférieures sont décalées d’une demie cuspide en avant par rapport aux molaires supérieures.

occlusion de classe I

Occlusion de classe I

 

Malocclusion : mauvaise occlusion des arcades dentaires maxillaire et mandibulaire.

 

Malocclusion de classe II :  les dents du maxillaire supérieur sont en avant par rapport aux dents du maxillaire inférieur.

Malocclusion de classe II

Malocclusion de classe II

 

Malocclusion de classe III :  ce sont les dents de la mandibule qui sont en avant par rapport aux dents du maxillaire supérieur.

malocclusion de classe III

Malocclusion de classe III

 

Anomalie occlusale transversale: l’endognathie maxillaire. Le maxillaire  trop étroit. (Avec infraclusion sur la photo). Cette anomalie entraîne bien souvent une asymétrie de l’occlusion dentaire dans le sens transversal amis aussi une asymétrie faciale qui s’aggrave au fur et à mesure de la croissance faciale si le patient ne reçoit pas un traitement orthodontique précoce vers l’âge de 8 ans.

Endognathie maxillaire

Endognathie maxillaire

 

Asymétrie faciale : les dents supérieures sont décalées transversalement par rapport aux dents inférieures. Le milieu des incisives supérieures ne correspond pas au milieu des incisives inférieures. Latéralement, l’engrènement des molaires et prémolaires est inversé.

Asymétrie faciale

 

Autre anomalie transversale sans asymétrie : l’arcade maxillaire au lieu de circonscrire l’arcade inférieure est en totale occlusion interne dans l’arcade inférieure. Cette anomalie est souvent la conséquence d’un maxillaire très étroit et insuffisamment développé transversalement.

 

Dent dystopique : dent en mauvaise position, dent mal alignée par rapport à ses dents voisines et par rapport aux dents antagonistes. Cette dent sort ou est à l’intérieur de l’arcade dentaire.

Incisives dystopiques

Incisives dystopiques

 

Biproalvéolie : les incisives supérieures et inférieures sont tellement en avant que le sujet n’arrive pas à fermer les lèvres et en outre, présente un sourire gingival très inesthétique. Le gencives pendant le sourire sont découvertes au delà  des prémolaires supérieures dans certains cas. Le relief cutané du profil est très perturbé par des lèvres trop en avant.

A noter que l’appréciation de la biproalvéolie est variable selon l’ethnie du patient.

Biproalvéolie

Biproalvéolie entraîne une inocclusion labiale.
La jeune patiente ne peut pas fermer la bouche, les dents supérieures sont en avant.

 

Birétroalvéolie : les incisives supérieures et inférieures sont inclinées vers l’intérieur de la bouche, les lèvres du patient sont rentrées et fines, le menton et le nez sont en avant. Le profil est inesthétique.

Birétroalvéolie orthodontique

Birétroalvéolie : Le nez part en avant, le menton aussi les lèvres et les dents sont en arrière.